France: Jean-François Copé mis en examen pour «abus de confiance»

Après l'affaire Bygmalion qui l'avait poussé à la démission, Jean-François Copé, l'ex-patron de l'UMP, est rattrapé aujourd'hui par une autre affaire liée à la campagne de Nicolas Sarkozy : celle des pénalités infligées à l'ancien chef de l'Etat. Jean-François Copé a été mis en examen ce mardi pour « abus de confiance ».

En rejetant les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour dépassement du montant autorisé, le Conseil constitutionnel a refusé le remboursement de ces frais par l'Etat. Mais la décision de la haute instance signifiait aussi que Nicolas Sarkozy devait payer une indemnité et rembourser l'avance qui lui avait été faite. Dans un premier temps, ces deux sommes - représentant un peu plus de 500 000 euros - ont été prises en charge par l'UMP qui s'était appuyé sur l'avis d'un de ses avocats.

Mais le triumvirat qui a pris la succession de Jean-François Copé a demandé une nouvelle analyse dont les conclusions se sont révélées divergentes. Pour ses auteurs, c'était à Nicolas Sarkozy en personne de s'acquitter de cette facture. Une procédure judiciaire a alors été engagée par l'UMP elle-même.

Et le remboursement d'une partie de ces sommes par Nicolas Sarkozy n'a pas mis un terme à la procédure. L'ex-trésorière de l'UMP avait d'ailleurs déjà été mise en examen en décembre. Voici donc aussi Jean-François Copé. Mais ses avocats affirment que son « honnêteté et (son) intégrité ne sont nullement mise en cause  », car pour eux, le paiement de ces indemnités par le parti n'était pas une infraction.

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