François Hollande en est convaincu : le président russe Vladimir Poutine ne veut pas annexer l'est de l'Ukraine. « Il me l'a dit », assure François Hollande qui demande au dirigeant russe de respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et de cesser de soutenir les
séparatistes de l'est de ce pays. « Monsieur Poutine ne veut pas annexer l’est de l’Ukraine, il me l’a dit. Ce qu’il veut c’est rester influent. Ce que veut monsieur Poutine c’est que l’Ukraine ne bascule pas dans le camp de l’Otan… Ce que nous nous voulons de monsieur Poutine, c’est qu’il respecte l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ce que nous voulons de monsieur Poutine c’est qu’il ne soutienne plus les séparatistes… »
Le président français a confirmé qu'il se rendra dans dix jours à Astana au Kazakhstan, pour la réunion internationale sur l'Ukraine, « mais à une condition » : qu'il puisse y avoir de « nouveaux progrès ». A propos des sanctions visant la Russie, François Hollande estime qu'elles doivent être levées mais là encore, à condition que des progrès soient enregistrés.
Les tensions actuelles, du Moyen-Orient à l'Afrique
Sur le nucléaire iranien, « la France ne cèdera pas », a martelé François Hollande revendiquant sa « fermeté totale » : les négociations en cours avec Téhéran doivent aboutir à la « renonciation » par l'Iran à l'arme nucléaire.
Autre crise internationale : la lutte contre les jihadistes de l'organisation Etat islamique en Irak et en Syrie. Pas question pour autant de coopérer avec le président syrien Bachar el-Assad. « Nous devons soutenir l'opposition », dit François Hollande qui regrette toujours que l'intervention militaire annoncée en 2013 contre le régime de Damas n'ait pas eu lieu.
Pour le président français, il y a en fait « deux situations extrêmement dangereuses pour la paix : lorsque la communauté internationale n'intervient pas en temps utile (comme en Syrie) » ou « lorsque l'intervention militaire n'est pas prolongée par un dialogue politique ». C'est le cas en Libye où François Hollande assure que la France n'interviendra pas. Pour le dirigeant français, c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités.