Le pacte de responsabilité et ses 41 milliards d'allègements de charges pour les entreprises ainsi que la petite phrase de François Hollande, « je suis social démocrate », voilà un début d'année 2014 difficile à avaler pour les députés critiques du parti socialiste.
Mais l'acte de naissance des frondeurs c'est l'après-municipales en mars, une défaite cinglante, Manuel Valls arrive à Matignon, les écologistes quittent le gouvernement, et à l'Assemblée nationale, des députés socialistes lancent la fronde. La machine est lancée et leurs rangs grossissent. À chaque texte important du gouvernement, on se demande combien ils seront à ne pas le voter.
Haute tension en août
La tension monte en août, à la veille de la rentrée. Benoît Hamon affirme dans la presse ne pas être loin des frondeurs. Le ministre de l'Education nationale sera débarqué en même temps qu'Arnaud Montebourg, le bouillant ministre du Redressement productif, coupable d'avoir franchi la ligne jaune, selon le Premier ministre.
Escarmouches après escarmouches, Manuel Valls applaudi par le Medef après sa sortie « j'aime l'entreprise », fait passer ses textes. Mais la loi Macron présentée en fin d'année 2014, une loi portée par un ancien banquier de chez Rothschild qui veut étendre le travail dominical, met le feu aux poudres. En décembre, des députés prévenaient déjà : cette fois, on votera non.