La famille Nzohabonayo est une famille catholique qui compte à Bujumbura, une famille de notables. Le père était ministre des Transports au début des années 2000. Arrivée en France en 2004, la famille a explosé ; les parents se sont séparés et Bertrand est tombé dans la petite délinquance. Mais dans la fratrie, c’est le fils cadet Brice qui inquiètait le plus, se convertissant à l’islam à l’adolescence et entraînant l’aîné dans sa radicalisation.
A l’été 2013, la mère l'a signalé à la police, indique François Molins, procureur de Paris. Il explique que la dame « s’inquiétait à l’époque de la radicalisation de son fils Brice et de l’influence que ce dernier pouvait exercer sur son frère Bertrand. Les perquisitions menées chez la mère de Bertrand permettaient en particulier de découvrir ce qu’on pourrait qualifier de forme de testament religieux non daté et dans lequel Bertrand demande à Allah de lui donner la force. »
Brice, le cadet, a-t-il joué un rôle dans le projet criminel de Bertrand, l’aîné ? La police française souhaite l’entendre. Mais il est actuellement détenu à Bujumbura ; c’est d’ailleurs son oncle, un ancien des services de renseignement, qui l’a fait arrêter dès le soir des faits.