Brice Nzohabonayo, le frère de Bertrand Nzohabonayo abattu par les forces de l’ordre françaises suite à l’attaque d’un commissariat, a été arrêté par les services de renseignements burundais. Il logeait dans la maison d’un oncle située dans une banlieue cossue de la capitale, Bujumbura. Le comportement de Brice Nzohabonayo avait alerté le service national de renseignement du Burundi qui l’avait à l’œil. « On le suivait », rapporte le porte-parole du service de renseignement burundais Télesphore Bigirimana.
Ce dernier décrit l’attitude bizarre de cet homme devenu agressif depuis sa conversion à l’islam. « Il avait la haine contre les autres confessions religieuses, ce qui nous a poussé à le surveiller », précise le porte-parole. « On n’avait pas vraiment d’éléments tangibles à donner aux collègues français mais nous avons quand même signalé la présence de ces gens sur le sol français », affirme-t-il.
Si le Burundi travaille en étroite collaboration avec les services français dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les autorités assurent avoir agi de leur propre initiative dans l’arrestation de Bertrand Nzohabonayo : « C’est une initiative qui relève de nous même compte tenu de ce qui s’était passé en France. Ca revient à notre responsabilité aussi d’agir dans le sens de lutter contre le terrorisme. C’est pourquoi nous avons vite agi. » Les autorités locales cherchent maintenant à savoir si un réseau et dans ce cas quel réseau se cache derrière Brice Nzohabonayo.