L'automobiliste qui a blessé onze personnes dimanche soir à Dijon avait déjà heurté des piétons dans la ville dans la soirée. « Vers 20 heures, à Dijon, un véhicule a délibérément percuté des passants, en plusieurs endroits de la ville », a détaillé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié cette nuit.
D’après les témoignages l’homme aurait hurlé : « Allah Akbar » en fauchant ces onze personnes et aurait revendiqué son geste au nom des enfants de la Palestine. Cette affaire survient au lendemain d'une attaque contre des policiers d'Indre-et-Loire par un homme qui a également crié « Dieu est le plus grand » en arabe. Mais « l'homme, né en 1974, présente le profil d'un déséquilibré et serait suivi en hôpital psychiatrique » et ses revendications « semblent encore floues », a déclaré ce matin à l'AFP une source proche de l'enquête. Ce quadragénaire connu de la police pour des faits de droit commun remontant aux années 1990 a été interpellé au terme d'une course-poursuite en voiture et placé en garde à vue
Pour la procureure de la République de Dijon, il n'y a pas de doute : il ne s'agit en rien d'un acte terroriste. Au cours d’une conférence de presse donnée ce lundi midi, Marie-Christine Tarare a affirmé que l’auteur de l’attaque avait une « pathologie psychiatrique ancienne et lourde » pour laquelle il a fait « 157 passages en unité psychiatrique. »
Entre déséquilibre psychologique et motivation religieuse, les autorités restent, elles, très prudentes. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu à Dijon pour une conférence de presse à l'hôtel de police, et a lancé un appel à la retenue.