Avec notre envoyée spéciale à Bordeaux, Véronique Rigolet
Ils sont arrivés dans la salle ensemble, sous les applaudissements. Mais dès qu’Alain Juppé a pris la parole pour parler des futures primaires à l’UMP, les huées des militants sarkozystes et les sifflets ont alors fusé.
« Nous comptons tous sur la nouvelle présidence pour donner à l’UMP un nouvel élan et préparer comme le souhaitent nos électeurs des primaires ouvertes, afin de choisir celui qui le moment venu conduira à la victoire », a déclaré l’ancien Premier ministre. « Vous me connaissez ! Et je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule », a-t-il prévenu. Tacle à Nicolas Sarkozy. Qu’on se le dise, Juppé ne se taira pas.
L’ancien président semblait quant à lui savourer l’instant. A la tribune, il a joué les rassembleurs. Juppé aura besoin de moi comme j’aurai besoin de lui, a martelé Nicolas Sarkozy sous les applaudissements. Dans le clan Juppé, on fulmine, on dénonce une grave erreur politique. Dans le clan Sarko, on jure qu’on ne voulait pas ça. Le match Juppé-Sarkozy pour 2017 a pourtant bel et bien commencé à Bordeaux.