Le mot « mensonge » était sur toutes les lèvres des lycéens et de leurs aînés, les étudiants de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), réunis place de la Nation à Paris.
Les révélations du Monde, mercredi 12 novembre, ont ravivé la colère de ces jeunes. Le quotidien du soir assure que les gendarmes ont eu connaissance de la gravité de la situation immédiatement après les faits et que les circonstances du décès de Rémi Fraisse ont été occultées pendant plusieurs jours par le gouvernement.
La manifestation était très tendue au démarrage du cortège, avec des slogans très virulents. Une jeune manifestante évoque un « ras-le-bol général » face aux violences policières. Selon elle, les gendarmes sont de plus en plus armés et mal formés psychologiquement. Mathias, étudiant en sociologie, va même plus loin en posant cette question : « Est-ce que la police peut prendre le risque de tuer quelqu’un au motif qu’un projet de barrage est contesté ? »
Mais les jeunes étaient surtout présents pour rendre hommage à Rémi Fraisse. Dans le cortège, on pouvait voir une pancarte entourée de fleurs avec cette phrase : « Rémi, on ne t’oublie pas ».