Avec notre envoyée spéciale à Montréal, Anissa el-Jabri
Encore rattrapé par une mauvaise nouvelle. Au Canada, François Hollande est à nouveau obligé de se justifier sur une croissance française en dessous des prévisions : « Il y a eu un ralentissement de l’activité économique ces derniers mois dans toute l’Europe. On va faire moins de croissance que prévu. Et ce ne sont pas les prévisions qui doivent changer nos politiques, ce sont nos politiques qui doivent changer nos prévisions », a martelé le président français.
Des résultats pour retrouver du crédit auprès des Français, c’est l’obsession du chef de l’Etat. Les Français n’ont jamais autant douté de leur président et d’eux-mêmes.
La tentation de l'auto-dénigrement
En attendant, François Hollande veut les convaincre de lutter contre le défaitisme : « Oui, le monde est dur, il est cruel pour les pauvres, les plus fragiles, les démunis. Oui, le monde est tragique à bien des égards et nous pourrions nous décourager. Mais ce qui fait que nous sommes la France, c’est que nous pensons avec prétention, et parfois certains diraient innocence, que nous pouvons changer le monde ».
« Il faut être optimiste » ; « être fier de son pays ». Ces petites phrases, François Hollande les a distillées dans chacun de ses discours au Canada. « Je m’entraîne, je répète », a confié le président français. François Hollande s’entraîne pour son émission de jeudi soir. A la moitié de son mandat, il a aussi l’intention de montrer aux Français qu’il a toujours envie d’en découdre.