France: appel à François Hollande sur le droit à l’euthanasie

En France, la fête de la Toussaint est l'occasion de célébrer les personnes disparues. A la veille de la Journée mondiale du droit de mourir dans la dignité, organisée le 2 novembre, le débat sur l'euthanasie est relancé : l'association organisatrice lance un appel au président François Hollande pour qu'il prononce de nouveaux arbitrages sur le sujet.

Lors de sa campagne François Hollande s’est engagé, sans jamais toutefois prononcer le mot « euthanasie », à autoriser le recours à une aide médicalisée pour les personnes en fin de vie qui en feraient la demande.

Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) l’invite à tenir sa promesse et à remplacer la loi actuelle par un nouveau texte :

« La loi que l’on souhaite, c’est une loi pour tous les Français. Ce n’est pas une loi sur l’euthanasie, c’est une loi de liberté. C’est une loi qui fait que l’on respecte la volonté. Et donc, si la personne veut mourir le plus tard possible, elle doit être respectée. Elle ne l’est pas aujourd’hui dans le cadre de la loi Leonetti. C’est une loi qui respecte les consciences des médecins. Si les médecins ne souhaitent pas faire une euthanasie, ils ne sont pas obligés. C’est une loi, enfin, qui respecte ceux qui n’en peuvent plus de leur souffrance, parce que dans une république laïque, il n’y a pas un principe supérieur qui vous oblige à vivre jusqu’au bout de la vie. Quand ces personnes veulent partir, si c’est leur choix, pourquoi les obliger à devoir continuer à vivre ce calvaire ? Ces personnes, il faut enfin les entendre ».

Selon un récent sondage réalisé par l’Institut français d’opinion publique (IFOP), 96 % des Français seraient favorables à l'euthanasie pour soulager les souffrances des personnes atteintes de « maladies insupportables et incurables ».

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