Avec notre bureau à Bruxelles
Malgré un débat houleux, le résultat du vote semble acquis d’avance, puisque seuls les deux partis d’origine chrétienne-démocrate et les séparatistes de l’Alliance néo-flamande (N-VA) sont contre le projet. En face, libéraux, socialistes et écologistes devraient rassembler une large majorité, comme lors de l’adoption du projet de loi par le Sénat le 12 décembre.
La Belgique va donc, sauf coup de théâtre, devenir le deuxième pays au monde après les Pays-Bas à autoriser l’euthanasie pour les mineurs. Alors que les Néerlandais ont imposé un âge minimum de douze ans, le législateur belge n’impose pas de limite d’âge.
Les mineurs qui demanderont l’euthanasie devront, selon le projet de loi, souffrir d’une maladie grave et leur décès devra être imminent. Il faudra que le mineur en question souffre de douleurs insupportables et inapaisables, qu’il soit conseillé par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue et qu’il ait l’accord de ses parents.
Il devra aussi être capable de « discernement », une formulation qualifiée de floue par les opposants au projet de loi qui demandent comment un enfant pourrait avoir la maturité nécessaire pour cela.
Les cas d’euthanasie de mineurs devraient se compter sur les doigts d’une main chaque année. Aux Pays-Bas, cinq cas ont été recensés depuis 2002.