Présidence de l'UMP: Nicolas Sarkozy se cherche un second souffle

Trois semaines après son retour sur la scène politique, Nicolas Sarkozy tente de relancer un début de campagne difficile et qualifié de raté par ses adversaires et rivaux. En meeting à Tours hier soir, l’ex-président a évoqué 2017 et proposé plusieurs référendums s'il revenait au pouvoir. Nicolas Sarkozy a également tenté d'accélérer le tempo de sa campagne pour la présidence de l'UMP fin novembre prochain.

Sa campagne patine, les affaires menacent et son rival Alain Juppé le distance désormais dans l’affection des sympathisants de droite. Pire encore, l’ex-président Chirac a fait de Juppé son candidat pour 2017. Un affront que Nicolas Sarkozy n’entend pas laisser passer :

« Quand Jacques Chirac m’a fait l’honneur de m’appeler au gouvernement, quelque fut par ailleurs nos désaccords, j’ai répondu oui parce que ça restera l’honneur de ma vie que d’avoir été dans des gouvernements pour servir mon pays, avec Jacques Chirac comme président de la République… Parce que je ne peux pas oublier que quand je me suis engagé, j’avais 18 ans, je l’admirais, il était là. Et quand il a eu des ennuis, j’ai été là aussi. Puis il y a Bernadette... »

Rassembleur de sa famille politique jusqu’aux chiraquiens, Nicolas Sarkozy se pose également aussi comme le meilleur adversaire de François Hollande, le président, explique-t-il, de tous les renoncements :

« Ca donne le tournis ce qu’on voit. Le matin quelque chose est annoncé, à midi ce quelque chose est contesté et le soir ce quelque chose est retiré, voilà notre quotidien ! »

Nicolas Sarkozy lâche ses coups verbalement et physiquement, il a ainsi renoncé au fauteuil sur scène pour un pupitre où il se tient debout. Alors que ses adversaires entonnent l’air de son retour raté, il a décidé d’accélérer. La semaine prochaine, il enchaînera ainsi deux meetings à Nice et à Toulon.

Trois référendums

Candidat à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy était en meeting, mercredi 15 octobre au soir, à Tours, dans le centre de la France. A cette occasion, il a détaillé l'organisation de trois référendums :

« Première question par référendum : est-ce qu’on fait la fusion - non pas des départements et des régions, je souhaite qu'on les garde comme référence administrative et culturelle - des conseils généraux et des conseils régionaux ?

Je souhaite une deuxième question par référendum, je prends mes responsabilités. Je pense que la question du nombre de parlementaires est clairement posée. Je pense qu’il faut réduire le nombre de parlementaires, parce qu’une assemblée pléthorique est une assemblée inaudible ! Et cette question là, moins de parlementaires avec plus de moyens, avec plus de pouvoir et plus de responsabilités, je souhaite la voir poser par référendum. Enfin, une troisième question que je voudrais voir poser par référendum. Elle est toute simple : de mon point de vue, il ne peut pas y avoir d’allocations sociales, quelles qu’elles soient, sans la contrepartie d’une activité minimum, en échange de cette activité. Ce sont des questions simples, claires et c’est vous, mes chers amis qui déciderez. »

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