En juillet 2013, le Conseil constitutionnel décide d'invalider les comptes de la campagne présidentielle de 2012 du chef de l'Etat sortant. La raison : un dépassement du plafond des dépenses fixé par la loi.
Nicolas Sarkozy est donc condamné à une amende d'environ 400 000 euros. L'amende s'adresse au candidat, et dont il aurait du s'acquitter en personne. Mais en l'occurence, c'est l'UMP, son parti, qui a finalement réglé la note.
La manoeuvre a été découverte après les révélations du commisaire aux comptes du parti et a entraîné l'ouverture, l'été dernier, d'une enquête préliminaire. Celle-ci est désormais close, pour laisser place à une information judiciaire, visant explicitement Nicolas Sarkozy pour abus de confiance, complicité et recel de ces délits.
La décision du Conseil constitutionnel d'invalider les comptes de campagnes de Nicolas Sarkozy avaient également eu une autre conséquence. Elle avait privé son parti du remboursement par l’État de 10,6 millions d’euros de frais, ce qui avait laissé l'UMP exsangue.
Le parti s'était alors tourné vers ses militants pour une vaste collecte de fonds, surnommée le « sarkothon ».