C'était leur premier cheval de bataille : obtenir de travailler pour la filiale à bas prix mais en étant toujours sous contrat Air France, en conservant donc leurs conditions de salaires, leurs nombreux avantages sociaux - billets d'avions à tout petit prix pour le salarié et sa famille, comité d'entreprise très avantageux, mutuelle santé et la retraite complémentaire. Côté salaire, il n'y a pas vraiment de différence entre Air France et Transavia, 87 000 euros brut annuel pour un co-pilote débutant soit environ 5 000 euros net par mois.
Mais ces salaires évoluent aussi en fonction de l'appareil sur lequel le pilote est amené à voler. Plus la machine est lourde et rapide, plus le salaire est important, et donc piloter un avion comme l'airbus A380 est évidemment mieux rémunéré. Or la flotte de Transavia France est presque exclusivement composée de Boeing 737.
Avant même le début de la grève, lorsqu'il avait été question d'un contrat unique pour la compagnie et sa filiale, le PDG Alexandre de Juniac y avait opposé un « non » catégorique, estimant qu'il s'agissait d'une exigence totalement contraire au projet d'une filiale low cost. Jeudi soir, le conseil d'administration a d'ailleurs apporté son plein soutien à la direction et à son plan de développement de Transavia France.