Jihadistes présumés: la France veut tirer les leçons d'un fiasco

Les trois jihadistes présumés se sont rendus hier matin, mercredi, et sont désormais en garde à vue. Alors qu’ils devaient être arrêtés mardi à leur descente d’un avion en provenance de Turquie, ils s’étaient finalement évanouis dans la nature après plusieurs ratés. Une enquête a été ouverte et le gouvernement a commencé à tirer les leçons de ce cafouillage.

Un avion intercepté sur le tarmac à Paris et trois jihadistes en liberté à Marseille. À l'origine d'un tel couac, des dysfonctionnements en chaîne : un commandant de bord qui refuse d'embarquer les suspects en Turquie. Ankara qui n'avertit pas la France de leur changement d'avion. Et manifestement, selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, une communication à revoir entre les deux pays :

« J’aurai dans les prochaines heures un contact avec mon homologue turc, indique-t-il, et je me rendrai prochainement en Turquie de manière à ce que nous puissions, dans le respect rigoureux du droit turc et de nos procédures judiciaires en France, procéder aux corrections qui doivent l’être ».

Cheops en panne

Mais ce n'est pas tout. À Marseille au moment de leur arrivée, les suspects passent les douanes sans encombre. Le système Cheops de contrôle des passeports est en panne. « J’ai demandé à ce qu’il y ait une inspection de l’Inspection générale de l’administration et de l’Inspection générale de la police nationale, explique Bernard Cazeneuve. Je souhaite qu’elles puissent m’être communiquées dans les meilleurs délais de manière à ce que le Parlement puisse disposer de ces éléments ».

Un fiasco qui aurait pu mal se finir. Les jihadistes présumés se sont finalement présentés d'eux-mêmes à la gendarmerie. Ils ont été placés en garde à vue.

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