Sa première conférence de presse à l’automne 2012 avait amorcé le tournant de son quinquennat : le pacte de compétitivité pour les entreprises, amplifié lors de son dernier rendez-vous avec la presse, le 14 janvier, et le pacte de responsabilité. Alors aujourd’hui, que peut annoncer de plus François Hollande, maintenant que tout est sur la table et que son seul salut ne dépend que d’un très hypothétique retour de la croissance et d’une hypothétique réorientation de l’Europe ?
Il n’y aura donc pas d’annonce, confirme l’Élysée. Avec une telle cote d’impopularité, un budget qui s’annonce impossible à boucler, François Hollande essaiera d’être pédagogique pour « donner du sens » à la seconde moitié de son quinquennat, « même dans un moment pas évident », reconnaît l'un de ses conseillers dans une allusion à cette rentrée noire et aux affaires Thomas Thévenoud et Valérie Trierweiler.
Mais « après l’homme blessé, promet un dirigeant socialiste, vous aurez l’homme imperturbable dans la tempête ». Un ministre moins amène évoque, lui, un président « dans un coma dépassé, qui doit montrer qu’il est toujours vivant ».