Manuel Valls avait recueilli 306 voix en avril dernier lors de son précédent discours de politique générale. Le Premier ministre paie là, notamment, l’abstention massive des écologistes : 17 sur 18. Du côté socialiste, ont est en tout cas dans la fourchette prévue : 32 abstentions. C’est trois fois plus de frondeurs qu’en avril dernier, mais au final ce n’est pas assez pour une minorité de blocage.
Il faut dire que Matignon avait passé beaucoup de temps et d’énergie à ramener les frondeurs au bercail. Manuel Valls avait d’abord dramatisé l’enjeu, évoqué le Front national « aux portes du pouvoir » et, dans sa déclaration de politique générale cet après-midi, il avait multiplié cette fois les déclarations d’amour à la gauche. « Rien n’est possible dans ce pays sans l’Etat, nos services publics, nos fonctionnaires engagés », avait-il dit.
Autre gage à la gauche : une longue liste de fins de non-recevoir aux nouvelles demandes du Medef : « Réformer, ça n’est pas supprimer le CDI, réformer ça n’est pas revenir sur les 35 heures, réduire le salaire minimum, casser notre modèle social ».
La prochaine étape, c’est maintenant pour Matignon le vote du budget le plus difficile du quinquennat. C’est pour cet automne.
Avant ce vote de confiance, Manuel Valls avait prononcé son deuxième discours de politique générale. Le Premier ministre a notamment indiqué la date des élections départementales, qui se tiendront en mars 2015. Les régionales, elles, auront lieu fin 2015. Il a aussi détaillé une baisse d'impôt l'année prochaine pour 6 millions de ménages et un geste pour les petites retraites.