Manuel Valls n’était pas obligé de se soumettre au vote de confiance des députés. En choisissant cette option, le Premier ministre espère ressouder son camp. Mais il prend un risque, car dans un contexte particulièrement tourmenté où la contestation gagne du terrain dans la majorité et où il est lui-même mis en cause, le résultat sera scruté à la loupe. Et Manuel Valls ne peut se contenter d’un vote trop serré. Alors jusqu’au dernier moment, il va essayer de convaincre. Et il sera donc présent lors d’un séminaire avec les députés socialistes en début de semaine.
Car avec une cote de popularité en chute libre, la capacité d’un Premier ministre fragilisé à poursuivre sa tâche pose question. Tout comme la crédibilité de François Hollande est un sujet d’interrogation alors qu’il est éclaboussé par des affaires personnelles et sévèrement jugé au regard de son incapacité à obtenir des résultats.
Seul terrain sur lequel le président de la République reste convaincant, la politique internationale. En réunissant à Paris une conférence sur l’Irak, François Hollande veut montrer que la voix de la France compte toujours. Et reprendre une posture présidentielle à trois jours de sa conférence de presse, une épreuve qu’il ne peut se permettre de rater. D'autant qu'on annonce pour les prochains jours le retour de son adversaire de 2012 : Nicolas Sarkozy.