Ils étaient tous là, ceux qui, à gauche, contestent la politique du gouvernement : membre du Front de gauche, des écologistes et, bien sûr, frondeurs du Parti socialiste, tous à la fête de l'Huma autour du patron des communistes, Pierre Laurent. Un rassemblement a priori hétéroclite soudé par une seule volonté : forcer le gouvernement à changer de cap. En s'affichant ainsi, ils voulaient montrer qu'un embryon de rassemblement des forces de gauche pouvait naître de l'opposition au gouvernement.
Un rassemblement auquel Martine Aubry ne participe pas mais dont elle partage au moins en partie le diagnostic. Car Martine Aubry réclame elle aussi une inflexion de la politique qui depuis deux ans ne donne pas de résultats. Elle l’a encore rappelé samedi lors d’un rassemblement socialiste dans le Nord.
A deux jours du vote de confiance à l’Assemblée nationale, Manuel Valls est donc sous pression. Lui qui est évidemment le destinataire prioritaire de tous ces messages. Lui qui, même s’il affiche sa sérénité, sait que sa marge de manœuvre est étroite. Manuel Valls a d’ailleurs concédé dans la presse dominicale : « Il peut toujours y avoir des accidents ».