Le délai de deux ans déjà obtenu par Paris à Bruxelles pour ramener son déficit dans les clous européens ne suffira pas. L'objectif maintenant, c'est d'arriver à ramener le déficit français dans la limite des 3 % du PIB en 2017.
Il se monte aujourd’hui à 4,4 % du produit intérieur brut fin 2014, au lieu des 3,8 % prévus auparavant, soit plus qu'en 2013, année pour laquelle il avait été annoncé à 4,2 % par l'Insee puis revu à 4,1 %, selon Bercy. Le dérapage serait ainsi de plus de 6 milliards d'euros cette année.
Situation « exceptionnelle »
La France ne demande pas de faveur, ni de modifier les règles, mais juste la prise en compte des réalités économiques auxquelles elle est confrontée, a expliqué Michel Sapin, le ministre des Finances. Une faible croissance - 0,4 % cette année et non pas 1 % comme l'avait initialement prévu le gouvernement -, et l'inflation, faible elle aussi, autour de 0,5 % cette année - 0,9 % l'an prochain.