Aurélie Filippetti quitte le gouvernement pour ses «idéaux de gauche»

Parmi les trois sortants du gouvernement français figure Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Un départ anticipé pour cette élue de Moselle, qui a préféré annoncer elle-même sa sortie avant d'être évincée. Dans une lettre adressée au président François Hollande et au Premier ministre Manuel Valls, elle revendique ses « idéaux de gauche ». Mais la réalité économique a visiblement eu raison de ses convictions, au regard de son bilan, assez mince.

Déterminée, sérieuse, voire austère pour certains, Aurélie Filippetti a pris très à coeur son poste à la tête du ministère de la Culture pendant deux ans tout en gardant la tête froide face aux difficultés. Entrée en politique au début des années 2000, cette agrégée de lettres classiques de 41 ans, issue d'une famille de mineurs, a d'abord soutenu la cause des Verts, avant de se rallier à Ségolène Royal puis à François Hollande.

Mais aussitôt nommée, Aurélie Filippetti a dû composer avec « une baisse sans précédent du bugdet de son ministère », avec comme conséquence, la réduction importante des subventions allouées aux monuments du patrimoine, tels que les musées nationaux ou le château de Versailles. Et ce, au profit du milieu du spectacle vivant qui ne lui en a pas été reconnaissant pour autant, au regard de la fronde générale des intermittents qui, cet été, ont menacé la plupart des festivals.

A son actif, entre autres la loi sur l'indépendance de l'audiovisuel, et à l'international l'exclusion du domaine culturel dans les négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Un accord qui maintient donc l'exception culturelle française, un héritage, transmis pas ses prédecesseurs, qu'Aurélie Filippetti a réussi à préserver contre vents et marées.

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