Déterminée, sérieuse, voire austère pour certains, Aurélie Filippetti a pris très à coeur son poste à la tête du ministère de la Culture pendant deux ans tout en gardant la tête froide face aux difficultés. Entrée en politique au début des années 2000, cette agrégée de lettres classiques de 41 ans, issue d'une famille de mineurs, a d'abord soutenu la cause des Verts, avant de se rallier à Ségolène Royal puis à François Hollande.
Mais aussitôt nommée, Aurélie Filippetti a dû composer avec « une baisse sans précédent du bugdet de son ministère », avec comme conséquence, la réduction importante des subventions allouées aux monuments du patrimoine, tels que les musées nationaux ou le château de Versailles. Et ce, au profit du milieu du spectacle vivant qui ne lui en a pas été reconnaissant pour autant, au regard de la fronde générale des intermittents qui, cet été, ont menacé la plupart des festivals.
A son actif, entre autres la loi sur l'indépendance de l'audiovisuel, et à l'international l'exclusion du domaine culturel dans les négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Un accord qui maintient donc l'exception culturelle française, un héritage, transmis pas ses prédecesseurs, qu'Aurélie Filippetti a réussi à préserver contre vents et marées.