Pour Aurélie Filippetti, la culture cela ne coûte pas, cela rapporte. Le secteur de la culture représente, souligne-t-elle 3,2% du PIB, soit près de 59 milliards d'euros de valeur ajoutée. Un euro investi dans un festival ou un établissement culturel, c'est 4 à dix euros de retombées économiques pour les collectivités locales. Et c'est pourquoi la France a besoin des intermittents du spectacle. D'ailleurs, ajoute Aurélie Filippetti dans l'interview accordée au Parisien, le déficit de ce régime particulier d'indemnisation du chômage n'est pas de 1 milliard d'euros mais trois fois moins, selon une mission parlementaire.
« Bouc émissaire »
Le Medef aurait trouvé dans cette catégorie plus précaire que les autres, un « bouc émissaire » commode, car selon la ministre de la Culture, le patronat est incapable de s'engager sur les contreparties au pacte de responsabilité en cours de négociation. Face à cette attitude qu'elle juge agressive et scandaleuse, Aurélie Filippetti conseille au Medef d'examiner les propositions de réformes faites par les employeurs des entreprises de spectacle.