Gilles Bourdouleix était jugé pour des faits remontant au 21 juillet 2013. Ce jour-là, sur un terrain agricole investi illégalement par une centaine de caravanes de gens du voyage, l'élu de Cholet est tendu. On l'accuse de racisme, on lui fait des saluts nazis. C'est là qu'il finit par lâcher, excédé : « Hitler n'en a peut-être pas tué assez, hein ? ». Une petite phrase marmonnée du bout des lèvres, mais qui a été enregistrée, et qui va contraindre le député-maire du Maine-et-Loire à quitter l'UDI, sous l'opprobre général.
Une dizaine d'associations vont aussitôt porter plainte contre lui pour « apologie de crimes contre l'humanité ». La petite phrase de Gilles Bourdouleix est en effet une allusion très claire à l'élimination volontaire et programmée de la communauté tzigane du temps de l'Allemagne nationale-socialiste.
Et même si ce dérapage a eu lieu dans un contexte particulier, selon l'avocat du maire de Cholet, il n'en reste pas moins que de tels propos tombent sous le coup de la loi. De toute façon, Gilles Bourdouleix n'a jamais caché son hostilité envers les gens du voyage. En 2006 déjà, il avait lancé une pétition pour que les 36 500 maires de France puissent les faire expulser par la force en cas d'occupation illégale des terrains municipaux.