Expulsions forcées, destruction de leurs biens, utilisation de gaz lacrymogènes, les populations roms sont régulièrement harcelées et victimes de violences policières, souligne le tout dernier rapport d'Amnesty International. Parqués dans des camps insalubres, rien n'est fait pour protéger ces familles. Bien au contraire, affirme Amnesty : l'État et les politiques alimentent et attisent même, parfois, ces discriminations et ces violences.
On se souvient notamment des propos au sujet des camps roms de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur : « Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres. Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ».
La circulaire interministérielle d'août 2012 est un autre exemple des discriminations dont sont victimes les Roms. Ce dispositif, censé permettre le relogement des populations après le démantèlement de leur campement, n'est pas suffisamment appliqué, juge encore le rapport de l’ONG. Rien n'est donc fait pour mieux aider ces familles roms, chassées de toute part, à s'intégrer. Pour Amnesty International, il y a urgence, l'Europe doit prendre ses responsabilités et en finir avec l'errance de ces populations.