Crash du vol Air Algérie: premiers restes humains rapatriés à Paris

Les premiers restes humains des victimes de l'accident d'avion d'Air Algérie survenu le 24 juillet dernier au Mali sont arrivés à Paris ce vendredi 1er août dans la matinée pour y être analysés, selon un communiqué conjoint du ministère français des Affaires étrangères et du secrétariat d’Etat aux Transports diffusé dans la soirée.

« En vertu d’un accord entre les autorités maliennes, algériennes et françaises et avec l'assentiment des autres pays concernés » précise le document, la France a été chargée de superviser le travail d'identification des victimes du crash qui a fait 116 morts dont 54 Français, 23 Burkinabè, 8 Libanais, 6 Algériens et 6 Espagnols.

Ce n’est que le début d’un processus qui pourrait prendre des mois, voire des années. Mais l’enjeu est de taille : redonner une identité à chacun des restes humains retrouvés parmi les décombres de l’avion. Une équipe d’experts de la gendarmerie nationale et de la police scientifique ratisse méticuleusement la zone du crash depuis plusieurs jours pour prélever ce qu'il reste des victimes. Le communiqué des autorités françaises parle « d’éléments organiques et biologiques ».

Aucun corps intègre n’a été retrouvé

Compte tenu de la violence du crash, aucun corps intègre n’a été retrouvé. Des analyses ADN seront donc nécessaires pour identifier une partie des passagers, en collaboration étroite avec les familles et les différents pays touchés par la catastrophe. Le Liban a ainsi fait parvenir en France des échantillons ADN de parents de passagers libanais qui se trouvaient à bord du vol d’Air Algérie. Une fois ce long processus d’identification achevé, chaque pays devrait rapatrier les restes mortels de ses ressortissants.

Parallèlement, le travail de déchiffrement et d’interprétation des boîtes noires a débuté, toujours à Paris, sous la responsabilité du bureau d’enquête et analyse (BEA) pour la sécurité aérienne, chargé de déterminer les causes techniques du crash. Il sera assisté par des experts américains, espagnols et algériens.

Partager :