Le socialiste Malek Boutih travaille pour la radio Skyrock et perçoit 3 500 euros par mois. Le député FN Gilbert Collard gagne environ 400 000 euros par an en tant qu'avocat. François Fillon a touché, en 2013, 140 000 euros pour des conférences. Et Jean-François Copé emploie sa femme. Rien d'illégal mais désormais tout le monde peut le savoir puisque les déclarations d'intérêts des députés et des sénateurs sont consultables en ligne.
Transparence
Cette mesure, qui fait partie du dispositif mis en place après l'affaire Cahuzac, vise à permettre une plus grande transparence en rendant publiques un certain nombre d'informations : les activités annexes exercées par les parlementaires sur les cinq dernières années, leur éventuelle participation au capital ou aux organes dirigeants de sociétés mais aussi les activités de leurs conjoints, l'identité de leurs collaborateurs...
Divulgation prohibée
Le patrimoine des élus n'est en revanche pas publié directement. Il n'est accessible qu'en préfecture. Les parlementaires, Claude Bartolone en tête, avaient en effet protesté lorsqu'il avait été question de le divulguer. Car la transparence ne fait pas que des heureux. Pour certains, il s'agit d'une forme de voyeurisme. Le député UMP Henri Guaino a ainsi déclaré qu'il trouvait « dégradant » de se « déshabiller en place publique ». Alors que le socialiste René Dozières estime, lui, que la publication des déclarations est le meilleure moyen de « prévenir » les conflits d'intérêts.