C'était une soirée entre policiers du Kremlin-Bicêtre, une soirée entre collègues du Val-de-Marne, dans le sud de la région parisienne. Une soirée privée, bien particulière qui avait pour thème l'Afrique.
Sauf que des photos ont été publiées sur les réseaux sociaux. Sur celles-ci, tous les participants sont grimés, le visage noirci au cirage et perruque afro sur la tête. Pour le Cran, il ne s'agit pas d'une simple soirée déguisée, mais bien d'un spectacle raciste et qui porte le nom de Blackface. Un amusement qui se pratiquait déjà à l'époque de l'esclavage, une dérive gravissime, surtout lorsqu'on est policier, pointe Louis Georges Tin, président du Cran.
« Le problème est grave parce qu'en France, c'est à la police qu'incombe la lutte contre le racisme. Or, si vous avez des policiers qui le soir font des soirées racistes, le matin, comment vont-ils lutter contre le racisme qui est déjà le leur ? Voilà le problème de déontologie qui se pose. »
Les faits ont été jugés suffisament sérieux par le ministère de l'Intérieur pour que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices) soit saisie. L'IGPN va devoir vérifier les identités. S'il s'agit bien de policiers, un conseil de discipline pourrait alors proposé des sanctions allant jusqu'à la révocation.