Une poignée de militants d'extrême droite a conspué la ministre de la Justice à son arrivée au théâtre du Rond-point.
Comme à son habitude, Christiane Taubira reste impassible, elle qui a pourtant a été victime ses derniers mois de violentes attaques racistes. « Ma personne compte peu, mon inquiétude profonde est pour les millions de personnes dans ce pays, des jeunes des enfants, des adolescents, des moins jeunes aussi, qui sont dorénavant à nouveau exposés à ces violences », a déclaré la ministre.
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Après les sifflets à l'extérieur, c'est un tonnerre d'applaudissements qui a accueilli Christiane Taubira sur la scène du théâtre du Rond-point. Dans la salle, étaient présents Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti socialiste, la première dame Valérie Trierweiler mais aussi des acteurs, des musiciens, des artistes venus dire non au racisme comme Guy Bedos, l'humoriste réputé pour son franc-parler. « Moi, a-t-il dit, je lutte contre le racisme depuis des années, avec le succès que l’on sait. Il y a encore du boulot ! Il faudrait un traitement médical contre la connerie ! Parce que le racisme, c’est de la connerie ! ».
Selon Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, les parlementaires de droite avaient également été conviés à cette soirée. Mais sans surprise, aucun n'a fait le déplacement. La droite dénonce une récupération politicienne de la part du parti socialiste.