Ils sont quelques-uns au Parti socialiste à ne pas regretter le départ d'Emmanuel Macron, l'homme qui murmurait à l'oreille de François Hollande les doux mots de compétitivité, coût du travail et baisse des charges des entreprises.
La politique de l'offre, décidée par le président fin 2012, et amplifiée cette année avec le pacte de responsabilité, c'est lui, Emmanuel Macron, ce jeune et brillant conseiller promis à un bel avenir. Il se serait bien vu ministre du gouvernement Valls, mais François Hollande n'a pas voulu qu'il grille ainsi les étapes. Alors Emmanuel Macron reprend sa liberté, « pour des projets personnels », selon l'Elysée...
Son départ ne signifie en rien un changement de politique, puisque celle qui lui succède au poste de conseiller économique a à peu près le même profil, social-libéral : Laurence Boone, 45 ans, vient du milieu bancaire elle aussi. Proche de l'homme d'affaire François Pinault (que certains surnomment « le milliardaire de Hollande »), elle signait aussi jusqu'ici des chroniques dans le très libéral quotidien L'Opinion, allant jusqu'à prôner des sanctions contre les Etats surendettés. A l'aile gauche du PS, certains vont peut-être regretter Emmanuel Macron.