Ségolène Royal ne mâche pas ses mots. Dans un entretien à paraître jeudi dansParis match, elle dénonce « les boules puantes » et « le mépris », « la condescendance » de certains de ses collègues au gouvernement qu'elle ne nomme pas, tout en se prévalant d’une relation « fluide » avec le président Hollande, le père des quatre enfants avec qui elle assure « être en parfaite phase politique ».
La ministre française de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, s'en prend en revanche directement aux deux patrons de Bercy, à Michel Sapin sur l'écotaxe et à Arnaud Montebourg sur le dossier Alstom. Elle accuse notamment le ministre des Finances de duplicité, et persiste dans son refus d'une écologie punitive, solution défendue par Michel Sapin.
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Sur le dossier Alstom, Ségolène Royal tacle Arnaud Montebourg, en plébiscitant une reprise par l'Américain General Electric, alors que le gouvernement privilégie l'Allemand Siemens. Ségolène Royal, un rien menaçante également, prévient qu'on ne la « musèlera pas ». « Je fais mon travail, dit elle, le reste je m'en fiche; je n'ai pas de temps à perdre ». Des attaques au vitriol qui font voler en éclat la cohésion gouvernementale voulue par Manuel Valls. Le Premier ministre ne voulait plus de couac. C'est une véritable bombe politique que vient de lancer celle qui est la numéro 3 de son gouvernement.
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