Des fleurs jaunes, oranges, roses et violettes par dizaines, étalées sur un mur et des marches. Tout autour du lieu de rassemblement pour le départ de la manifestation, trois semi-remorques de chrysanthèmes. Un symbole qui, pour les organisateurs, illustre la mort de l'économie et de l'emploi en Bretagne.
Une protestation large, des revendications hétéroclites, mais une vraie unicité face à la fiscalité. « Je travaille dans le transport, explique un manifestant. L'écotaxe, ça va nous faire perdre nos emplois. On en a marre de payer sans arrêt : les impôts, les taxes... On nous prend un peu trop pour des vaches à lait ! »
Derrière, les banderoles des entreprises qui ferment. Des ouvriers en colère aux visages fermés. Des ouvriers, comme ceux de l'abattoir Gad, qui se cherchent un avenir. « On est mis dehors par des grands groupes qui n'en ont rien à faire de nous, s'emporte l'un d'entre eux. J'ai vingt-et-un ans de carrière, j'ai quarante-huit ans. Qu'est-ce que je vais faire demain ? Je n'en sais rien. Il faut que le gouvernement se bouge. »
Le gouvernement était au contraire la cible, pour une centaine de « bonnets rouges » venus en découdre. En fin de manifestation, cagoulés, ils ont refusé de se disperser : au cri de « Hollande démission », ils se sont livrés à une bataille rangée avec la police.
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