France: les «bonnets rouges» déferlent dans les rues de Quimper contre l'écotaxe

Entre 15 000 et 20 000 personnes étaient rassemblées, samedi 2 novembre à Quimper, pour une manifestation qui se voulait le point d'orgue de la mobilisation contre l'écotaxe et les suppressions d'emplois en Bretagne. Le gouvernement a déjà accepté une suspension temporaire de cette nouvelle loi. Les Bretons veulent son annulation complète.

Des fleurs jaunes, oranges, roses et violettes par dizaines, étalées sur un mur et des marches. Tout autour du lieu de rassemblement pour le départ de la manifestation, trois semi-remorques de chrysanthèmes. Un symbole qui, pour les organisateurs, illustre la mort de l'économie et de l'emploi en Bretagne.

Une protestation large, des revendications hétéroclites, mais une vraie unicité face à la fiscalité. « Je travaille dans le transport, explique un manifestant. L'écotaxe, ça va nous faire perdre nos emplois. On en a marre de payer sans arrêt : les impôts, les taxes... On nous prend un peu trop pour des vaches à lait ! »

Derrière, les banderoles des entreprises qui ferment. Des ouvriers en colère aux visages fermés. Des ouvriers, comme ceux de l'abattoir Gad, qui se cherchent un avenir. « On est mis dehors par des grands groupes qui n'en ont rien à faire de nous, s'emporte l'un d'entre eux. J'ai vingt-et-un ans de carrière, j'ai quarante-huit ans. Qu'est-ce que je vais faire demain ? Je n'en sais rien. Il faut que le gouvernement se bouge. »

Le gouvernement était au contraire la cible, pour une centaine de « bonnets rouges » venus en découdre. En fin de manifestation, cagoulés, ils ont refusé de se disperser : au cri de « Hollande démission », ils se sont livrés à une bataille rangée avec la police.

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