Ecotaxe en France: réunion avec des élus de Bretagne pour calmer la grogne fiscale

Jean-Marc Ayrault reçoit ce mardi 29 octobre les élus bretons et les ministres concernés par le dossier de l'écotaxe. Cette taxe sur le transport routier, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014, provoque des mouvements de colère en Bretagne. Le Premier ministre devrait annoncer des aménagements. Insuffisant aux yeux des élus bretons UMP, qui ont annoncé leur boycott de la réunion, et qui réclament la suppression de l'écotaxe, en plein « ras-le-bol fiscal ».

Quand Jean-Louis Borloo, le « père » de l'écotaxe, réclame « une halte au feu » fiscal, « c'est vraiment du foutage de gueule », lâche un proche de François Hollande, passablement énervé de devoir assumer les conséquences politiques d'une taxe votée en 2009, sous Nicolas Sarkozy.

à (ré)écouter : Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, invité matin de RFI ce mardi

La Bretagne n'est pourtant pas forcément perdante avec l'écotaxe. La région bénéficie déjà de 50 % de détaxe. Elle paierait 40 millions de taxe, mais recevrait en retour 3 fois plus d'argent pour le développement de ses infractrures. Mais voilà, confie un ministre désemparé, « on est dans l'irrationnel et la symbolique », celle du ras-le-bol fiscal, un thème en vogue depuis la rentrée.

François Hollande a jusqu'ici évité la grogne sociale. La réforme des retraites a été menée de main de maître, de manière à désamorcer les mécontentements. Mais la grogne fiscale, elle, est bien là, « la révolte fiscale », dit même Jean-François Copé, le patron de l'UMP.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement reçoit d'ailleurs des notes alarmistes des préfets - certains vont jusqu'à évoquer le risque d'une grève de l'impôt. Après 5 ans de présidence Sarkozy, François Hollande prétendait apaiser la France. Mais la France, aujourd'hui, n'a jamais été aussi proche de la crise de nerfs.

Partager :