Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Pour Siemens, Alstom n’est qu’une infime partie d’un vaste chantier. Le géant allemand doit en effet adopter mardi en Conseil de surveillance le plan de réorganisation concocté dans le plus grand secret depuis des mois par la direction.
Les détails en seront connus mercredi, lors de la présentation des résultats semestriels. L’objectif est de renforcer les points forts du groupe, l’achat des turbines à gaz de Rolls-Royce est évoqué, ainsi que sa profitabilité. L’avenir de milliers d’emplois serait en jeu, selon la presse allemande. C’est précisément ce point - l’emploi - qui inquiète les représentants des salariés au sein du Conseil de surveillance de Siemens, en cas de rapprochement avec Alstom.
IG Metall, le plus gros syndicat professionnel allemand, redoute les doublons et une perte d’influence de la partie allemande. Même scepticisme du côté des analystes financiers, pour qui la rentabilité de Siemens aurait plus à souffrir d’un rapprochement avec Alstom.