Dans ses grandes lignes, ce projet de loi est censé rapprocher sous une holding la société nationale des chemins de fer français (SNCF) et l’entreprise Réseau ferré de France, séparées en 1997. La volonté affichée est de stabiliser la dette du secteur ferroviaire qui, selon le quotidien Le Monde, atteint 44 milliards d’euros. Mais pour le gouvernement, il s'agit aussi de préparer ce secteur à l’ouverture totale à la concurrence européenne d'ici à 2019.
Un déficit annuel possible de 2,8 milliards d'euros en 2025
Si les syndicats se montrent critiques, ce n’est pas tant contre le rapprochement des deux entreprises qui, pour eux, n’irait pas encore assez loin. Ces derniers demandent surtout des éclaircissements sur certains thèmes précis, comme le transfert des prestations familiales des cheminots à la caisse nationale des allocations familiales. Autre crainte majeure, l’endettement pourrait presque doubler d’ici à 2025 en raison d’un déficit annuel qui est déjà de 1,5 milliard d’euros. Ce déficit remettrait en cause la modernisation du réseau et le renouvellement des matériels. La CGT Cheminots, Sud Rail et l’UNSA comptent bien appuyer sur ce point. Les syndicats doivent être reçus, ce jeudi 12 juin, par le secrétaire d’Etat aux transports, Frédéric Cuvillier.
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