Cette fois-ci, tout était prêt. C'est en tout cas ce que pensait Segolène Royal. Après plusieurs retards, la loi de transition énergétique devait être sur les rails. La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie avait d'ailleurs prévu une conférence de presse sur sa réforme mercredi prochain, 11 juin, et la présentation du texte d'ici un mois devant le président et le gouvernement.
Les raisons de ce nouveau report, Matignon ne les commente pas officiellement, mais c'est bien le manque de moyens qui est en cause selon un conseiller. La loi de transition énergétique représente entre 20 et 30 milliards d'investissements en plus chaque année. Des investissements destinés notamment à financer les énergies renouvelables. Et qui s'avèrent donc compliqués à l'heure où le gouvernement veut économiser 50 milliards d'euros.
Recul
Ce qui serait acté en revanche, c'est un recul. Seules l'Autorité de sûreté nucléaire et EDF, l'exploitant, auraient la possibilité de décider de fermer des réacteurs nucléaires. Plus question que ce soit l'Etat.
François Hollande avait lui-même à plusieurs reprises présenté cette loi comme l'un des « textes les plus importants » de son mandat