La transition énergétique, ce n'est pas encore pour tout de suite

Le projet de loi sur la transition énergétique est repoussé « au printemps 2015 ». Soit presque encore six mois de délai pour une réforme censée permettre l'évolution vers un système énergétique plus sobre et moins dépendant du pétrole et du nucléaire. Pourtant, tout devait être « conclu d'ici la fin de l'année 2014 », disait François Hollande lors de la deuxième conférence environnementale de septembre 2013. Une première bataille perdue pour Ségolène Royal au gouvernement

Cette fois-ci, tout était prêt. C'est en tout cas ce que pensait Segolène Royal. Après plusieurs retards, la loi de transition énergétique devait être sur les rails. La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie avait d'ailleurs prévu une conférence de presse sur sa réforme mercredi prochain, 11 juin, et la présentation du texte d'ici un mois devant le président et le gouvernement.

Les raisons de ce nouveau report, Matignon ne les commente pas officiellement, mais c'est bien le manque de moyens qui est en cause selon un conseiller. La loi de transition énergétique représente entre 20 et 30 milliards d'investissements en plus chaque année. Des investissements destinés notamment à financer les énergies renouvelables. Et qui s'avèrent donc compliqués à l'heure où le gouvernement veut économiser 50 milliards d'euros.

Recul

Ce qui serait acté en revanche, c'est un recul. Seules l'Autorité de sûreté nucléaire et EDF, l'exploitant, auraient la possibilité de décider de fermer des réacteurs nucléaires. Plus question que ce soit l'Etat.

François Hollande avait lui-même à plusieurs reprises présenté cette loi comme l'un des « textes les plus importants » de son mandat

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