Les négociations entre l'Etat du Niger et Areva seraient-elles entrées dans leur dernière ligne droite ? A entendre les deux parties, la réponse est oui. Tout le monde se veut optimiste. Après des rendez-vous très houleux ces derniers mois, l'ambiance fut studieuse et plus détendue ce vendredi, selon un participant à cette réunion de travail. Fait remarquable : la présence de Pierre Blayau, président du conseil de surveillance d'Areva.
C'est la première fois que le représentant de l'Etat français au sein du groupe s'implique aussi directement dans une séance de travail, nous confirme une source nigérienne. Car au-delà de l'application de la nouvelle fiscalité, sur laquelle les autorités nigériennes ne veulent rien céder, il y a d'autres questions cruciales. Le Niger revendique notamment la présidence des deux sociétés minières d'Arlit, la Cominac et la Somaïr. Des propositions ont été faites par Paris, mais Niamey attend mieux.
Il y a aussi la réfection totale de la fameuse route de l'uranium Arlit-Tahoua. Areva estime que la facture des travaux est trop lourde. A sa sortie, le PDG du groupe a confirmé l'attachement d'Areva au Niger. Mais en échange du maintien des emplois et de l'ouverture d'Imouraren, Areva attend des concessions de la part de Niamey. Des concessions financières et fiscales toujours en négociations.
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