Le président français, qui s'exprimait sur la plage de Ouistreham, face aux tribunes officiels regroupant 19 dirigeants et 1 800 anciens combattants, a d'ailleurs demandé à ce que les plages du Débarquement soient inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.
François Hollande a particulièrement salué le « courage de l'Armée Rouge » et la « contribution décisive des peuples de ce qu'on appelait l'Union soviétique » qui luttaient sur le front de l'Est en 1944.
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Un début de rapprochement diplomatique entre la Russie et l'Ukraine
Le président Hollande avait prévenu en début de semaine : il souhaitait profiter de ce jour où l'on célèbre la réconciliation entre anciens ennemis pour jouer le rôle de facilitateur entre la Russie et l'Ukraine. A l'issue de la cérémonie, le président français a pu afficher sa satisfaction : « Le 6 juin a été utile. Il y a eu des rencontres. J'en ai provoqué une entre les présidents russe et ukrainien, et elle a abouti à la reconnaissance de ce que pourra être l'Ukraine et à la désescalade du conflit », a-t-il déclaré.
Et François Hollande d'annoncer : « Vladimir Poutine enverra un ambassadeur ce samedi à l'investiture du président ukrainien Petro Porochenko ». Le président russe avait jusqu'à ce jour refusé de reconnaître officiellement le résultat du scrutin, qui s'est tenu en Ukraine le 25 mai, et l'envoi d'un représentant pour cette investiture constitue une réelle avancée diplomatique.
Petro Porochenko et Vladimir Poutine se sont parlé pendant une dizaine de minutes, ils se sont serré la main, et c'est une première. Un communiqué du Kremlin précise que les deux hommes se sont conjointement prononcés « pour la cessation au plus vite de l'effusion de sang » et le règlement de la crise « par des moyens politiques et pacifiques ». Mais le président russe a prévenu, jeudi à Paris, son homologue français : son influence sur les séparatistes ukrainiens n'est pas totale. L'appel à la désescalade ne sera pas forcément suivi d'effet.
Obama ferme à l'égard de Poutine
Autre succès diplomatique : le bref aparté entre Vladimir Poutine et Barack Obama. Le président américain s'était montré très ferme à l'égard de son homologue russe, notamment en début de semaine à Varsovie. Il a demandé à Vladimir Poutine « d'apaiser les tensions en Ukraine », sous peine de voir s'aggraver l'isolement international de la Russie. Barack Obama a menacé de prendre de nouvelles sanctions dans les deux, trois ou quatre semaines s’il n’y avait pas de changement de cap. « M. Poutine a la possibilité de revenir dans le droit chemin du droit international », a-t-il dit.
Et ce vendredi soir, Vladimir Poutine s'est dit satisfait de ses discussions « positives » avec ses collègues occidentaux.