La catastrophe aérienne du vol Rio-Paris, le 1er juin 2009, aurait pu être évitée par quelques manoeuvres appropriées. C'est la conclusion de l'expertise commandée par le constructeur Airbus et rendue publique le 13 mai dernier.
Selon les experts, le principal facteur de l'accident est donc lié à l'équipage. Ils mettent également en cause la compagnie aérienne pour « absences de directives claires » et « insuffisance de la formation des pilotes ».
La compagnie aérienne Air France conteste, demande l'annulation de ce rapport et dénonce une « présentation partiale et tronquée des causes de l'accident ».
Enjeu financier colossal
Pourtant, il y a deux ans, le BEA était arrivé aux mêmes conclusions dans son rapport. Erreur humaine face à une défaillance technique : pour les experts du BEA, les pilotes auraient dû savoir réagir.
L'enjeu financier est colossal. Air France et Airbus sont tous les deux mis en examen pour homicide involontaire. La justice doit déterminer qui du constructeur ou de la compagnie aérienne devra verser des réparations aux familles des 228 victimes, ainsi que le montant des dommages et intérêts.