Pour la CGT non signataire, la délocalisation de la C3 en 2016 est synonyme de suppression d'emplois à l'usine de Poissy. Jean-Pierre Mercier, délégué syndical déclare :
« Les annonces qui sont confirmées aujourd’hui par la direction, par monsieur Tavares, c’est que réellement l’usine de Poissy ne fabriquera plus que du haut de gamme. Ce qui implique une baisse énorme d’emplois. Aujourd’hui, on fait sacrifice sur sacrifice sur nos droits, sur nos salaires. Et il faut en plus qu’on serre la ceinture sur les emplois. Il ne faut pas que l’on accepte la moindre suppression d’emplois. La CGT fera tout pour que Poissy ne prenne pas le chemin d’Aulnay ».
Pour Ahmed Oubakhti secrétaire général de SUD, la direction ment aux salariés : « Si elle veut faire du haut de gamme, il faut changer tout le matériel. Tous les robots ne sont pas adaptés. Maintenant, je ne fais plus confiance. A chaque fois que la direction nous annonce quelque chose, elle fait son contraire ».
Les salariés prennent leur service, désabusés : « C’était quelque chose de prévisible, dit l’un, ce n’est que des prétextes, après derrière cela va être la fermeture. C’est sûr et certain, dit un autre ».
L'Etat, devenu comme prévu actionnaire à 14% de PSA, n'est pas étranger à ce projet. La majorité des syndicats étaient présents. La direction devrait lever le voile sur la nouvelle voiture, confiée au site de Poissy, la semaine prochaine.