Au moment où François Hollande lançait son plan de lutte contre Boko Haram, Jérôme Kerviel faisait son show à la frontière franco-italienne, devant les caméras des chaînes télé d’info en continu, à tel point que le sujet a débarqué, presque en Ovni, en pleine conférence de presse à l’issue du sommet pour le Nigeria. Refus de répondre de François Hollande, le lieu n’étant pas « le plus propice ». Suivi, une heure plus tard, d’un communiqué, façon « je botte en touche ».
Alors que Jérôme Kerviel réclame au président l’immunité pour certains témoins - qui dénoncent une enquête judiciaire « truquée » au profit de la Société générale -, François Hollande fait savoir qu’il est prêt à examiner une demande de grâce de Jérôme Kerviel.
Ironie de l’histoire, l’ex-trader, symbole français de la folie spéculative, a depuis ouvert les yeux, et pour lui aussi aujourd’hui, l'adversaire est « le monde de la finance », comme François Hollande lors de son fameux discours du Bourget, avant son élection… Ce qui n’a pas échappé à Jean-Luc Mélenchon, soutien politique officiel de Jérôme Kerviel.