En début d'après-midi, son comité de soutien sera là, au poste frontière désaffecté de la ville portuaire pour accueillir le désormais barbu au coupe-vent rouge, Jérôme Kerviel. Plusieurs dizaines de personnes venues de la France entière prévoient d’être là, dont bien sûr David Koubbi son très médiatique avocat. Mais il y aura aussi monseigneur Jean-Michel Di Falco, et l'abbé Patrice Gourrier qui déjà se dit prêt à terminer sa marche vers Paris s'il devait être écroué.
Depuis sa brève rencontre avec le pape François au Vatican en février dernier, le combat de Jérôme Kerviel a trouvé un écho particulier auprès des hommes d'église. Dans sa lutte, Jérôme Kerviel unit donc les catholiques et une partie de la gauche, notamment Jean-Luc Mélenchon. Tous voient en lui la victime d'un système. Il aura fallu six ans de procédure, deux procès, et cette condamnation définitive pour que l'ancien trader parvienne à rassembler sur sa cause.
Ainsi, pour repousser l'inexorable, monseigneur Di Falco a adressé une lettre au président François Hollande demandant qu'il n'aille pas directement derrière les barreaux. Mais le parquet général de Paris l'a néanmoins convoqué, ce sera dimanche au plus tard au commissariat de Menton.