Attendu en France, l'ancien trader Jérôme Kerviel reste en Italie

Jérôme Kerviel, ex-trader de la Société Générale, a achevé une marche qu'il a entamée depuis Rome, suite à une rencontre avec le pape au Vatican. Il est arrivé ce samedi 17 mai à la frontière franco-italienne d'où il a annoncé attendre une réponse à sa demande adressée au président de la République d'assurer l'immunité aux personnes pouvant témoigner en sa faveur, dans la perspective du procès civil.

On s'attendait à ce qu'il se présente à la police française à la fin de sa marche, entamée à Rome, mais Jérôme Kerviel demande une nouvelle étude du dossier judiciaire qui le lie à la banque Société Générale.

Un courrier à François Hollande

Il est arrivé ce samedi en début d'après-midi à la frontière franco-italienne où il a décidé d'attendre une réponse du président de la République. Son avocat, Me David Koubbi, a adressé vendredi un courrier à François Hollande, lui demandant la garantie que son client ne sera pas emprisonné tant que toute la lumière ne sera pas faite dans la globalité de ce dossier.

En mars dernier, la cour de cassation a cassé le jugement obligeant l'ex-trader à rembourser près de 5 milliard d'euros à la Société Générale, mais a confirmé la peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis. Un autre procès est attendu ensuite au civil, portant sur le préjudice financier de la banque et le montant des dommages imputables à Jérôme Kerviel.

Jusqu'à dimanche 15h pour se livrer à la police

Son avocat a indiqué que l'ex-employé de banque n'était pas hors-la-loi. Il a en effet jusqu'à ce dimanche, au plus tard à 15 heures, pour se présenter au commissariat de police de Menton, dans les Alpes-Maritimes.

L'Elysée, de son côté, s'est contentée de publier un communiqué indiquant que si Kerviel sollicitait la grâce présidentielle, « sa demande sera examinée selon la procédure habituelle, c'est-à-dire après une instruction et un avis de la chancellerie ». Interrogé sur le sujet en marge du sommet de l'Elysée, François Hollande a refusé de répondre, faute d'avoir « les éléments » et ne jugeant pas « l'occasion propice ».

Partager :