Rétablir coûte que coûte le dialogue avec les Français, qui seraient aujourd'hui 86% à trouver son bilan « mauvais ». Telle est la nouvelle priorité de François Hollande, qui souffle aujourd'hui ses deux premières bougies à l'Elysée au terme d'une séquence extrêmement tourmentée, de la déroute aux municipales à la fronde socialiste contre le pacte de responsabilité. En ce jour anniversaire le président entend donc « reprendre la main ».
Nouvelle phase du quinquennat
Sa dernière grande intervention remonte à janvier dernier. Depuis, il a changé de Premier ministre et de gouvernement. L'heure est ainsi venue d'entamer une nouvelle phase du quinquennat et de tenter de se délester de cette impopularité record qui brouille son action. Voilà pourquoi il répondra longuement ce matin à nos confrères de BFMTV (de 8 h 30 à 9 h 30), mais également aux auditeurs et aux téléspectateurs.
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Une occasion de s'expliquer sur sa nouvelle promesse de « retournement économique » exprimée sans beaucoup plus de détails le week-end dernier. Méthode Coué ou réel pari de reprise ? Le président s'en expliquera donc face aux Français. Première étape, matinale, dans cette volonté de reconquête de l'opinion, qui se poursuivra dans la foulée en banlieue parisienne à Villiers-le-Bel, ville marquée par les violentes émeutes de 2007. Le président prendra, là encore, le temps de dialoguer. Au programme : trois heures de discussions et un déjeuner qu'il partagera avec de jeunes apprentis.
■ François Hollande « doit son impopularité à son style personnel »
Pour le président de l’institut Polling Vox, interrogé par RFI, « le problème en profondeur de François Hollande, est que son impopularité n’est pas due, seulement, à une crise de résultat, notamment sur le front du chômage (…). Lui doit son impopularité à son style personnel, au fait que, pour beaucoup de Français, il n’arrive pas à incarner complètement la fonction » Pour preuve de cette analyse, Jérôme Sainte-Marie souligne que « dès le mois d’août 2012, avant même que l’on attende le moindre résultat de sa politique, sa côte de confiance s’est effondrée parmi les Français, qui trouvaient qu’il n’était pas dans son rôle ». Un état de fait qui a encore été renforcé par les récentes affaires privées de François Hollande, sa séparation très médiatique d’avec Valérie Trierweiler, l’exposition de ses rendez-vous avec Julie Gayet, et les multiples rebondissements qui s’en sont suivis. Autant d’épisodes qui « ont encore accentué dans l’opinion l’idée qu’il n’était pas totalement président ».