« Je serai François Hollande, j’éviterais ce genre de petites phrases. Son avenir à lui, les gens s'en fichent ». L'avertissement est d'un élu de la majorité.
Plus sévère, un pilier de l’Assembléeajoute : « Ca installe l'idée qu’il puisse rater son pari. Pile au moment où les Français ont besoin de pédagogie et où la majorité, traversée par la fronde des députés, attend un leader sûr de lui ».
En pratique, François Hollande ne prend pourtant pas un grand risque politique, au plus bas dans les sondages. Difficile d'imaginer qu'il puisse gagner à nouveau la confiance des Français sans résultats économiques.
L'un de ses proches dramatise : « De toute façon, si la situation empirait, la France deviendrait la Grèce. Et François Hollande n'aurait de toute façon aucune chance ».
Au passage, avec cette phrase, le président rappelle que la réussite ou l’échec du quinquennat, c'est lui qui la porte. S'il échoue, toute la gauche échouera. Message à Manuel Valls, trois fois plus populaire que lui.
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