Avec notre envoyé spécial à La Rochelle, Pierre Olivier
Jusqu'ici tous les garçons concernés de l'établissement privé, le lycée Fénelon de La Rochelle, avaient accepté de se soumettre au test. Mais, surprise, mardi, un jeune lycéen a refusé de se prêter à l'examen. Une trentaine de personnes attendent encore leur tour jusqu'à jeudi, le lycée étant fermé le mercredi après-midi.
Le lycéen en question a fait valoir des « raisons personnelles » pour éviter le prélèvement de son empreinte génétique. Le prélèvement consiste, comme l'ont décrit les lycéens, à mettre un « grand coton-tige dans sa bouche, comme dans les séries télévisées », afin de l'humidifier pour que l'empreinte salivaire, unique, se colle dessus. Sans douleur donc.
Pas de mise en garde à vue
L'étudiant en question était majeur, il n'avait donc pas besoin de l’avis de ses parents pour accepter ou non ce test. La procureure a précisé qu'elle avait laissé repartir le jeune homme sans mettre à exécution ses menaces de mise en garde à vue, et donc de prélèvement automatique de l'ADN comme c'est la règle dans ce cas et comme elle l'avait laissé entendre il y a quelques jours.
Devant le lycée, l'ambiance était redevenue presque normale hier mardi. Aucun contrôle pour entrer dans la cour de l'établissement. Les filles du lycée, elles, n'ont appris la nouvelle du viol survenu il y a six mois que lundi dernier. Tout avait été soigneusement caché par la direction même si des rumeurs circulaient. Elles confient aller désormais aux toilettes, là où leur camarade s'est faite violer, par groupes de deux ou trois jusqu'à ce que cette affaire soit résolue.
→ A (RE)ECOUTER:L'ADN peut-il tout résoudre ?