« La féminisation des troupes est une exigence qui appelle d’autres conquêtes : l’égalité est une valeur fondatrice de nos armées », a assuré Jean-Yves Le Drian, qui a souligné que le ministère de la Défense allait s'employer à identifier les freins qui pèsent sur les carrières féminines.
Premier acte : l'arrivée de femmes dans les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Une première en France, dont l'expérience débutera dès 2017. Trois femmes officiers, dont une médecin, seront embarquées à bord des sous-marins chargés de la dissuasion nucléaire.
Doubler la nomination de femmes au grade de général d'ici 2019
La sélection aura lieu cette année et la formation à partir de 2015. Jusqu'à présent, des raisons de sécurité étaient invoquées pour empêcher les femmes de faire partie des équipages. Pour faire monter les femmes dans les SNLE, des aménagements vont être effectués, au niveau notamment des sanitaires.
Au-delà des sous-marins, la marine compte 14% de personnel féminin, mais l’armée la plus féminisée reste l’armée de l’air : 17% des aviateurs sont des femmes, portent l’uniforme bleu et les ailes dorées. Cet été, l’une d’entre elles se verra confier la première escadre de défense sol-air équipée de missiles Samp. Un escadron des forces aériennes stratégiques (FAS) pourrait être aussi dirigé par une femme dès 2015. Et 2015 verra enfin pour la première fois un bataillon de Saint-Cyr commandé par une femme.
Le ministère de la Défense s’engage à garantir la parité dans l’évolution des carrières et l’avancement et espère que le nombre de femmes avec le rang de général aura doublé d’ici 2019. En France, moins d’une vingtaine de femmes portent aujourd’hui des étoiles sur leurs épaules, soit 3,5% des officiers généraux.