Derrière la fronde de députés socialistes, l'ombre de Martine Aubry

En France, selon le journal Le Monde, près de 100 députés socialistes ont signé une lettre réclamant un « contrat de majorité » avec le nouveau gouvernement. Martine Aubry est silencieuse, mais son ombre plane derrière une partie de la fronde des députés.

C’est sûr, Martine Aubry ne va pas rester sur son espace politique étriqué, la mairie de Lille. L’élu qui prononce cette phrase le fait dans un soupir. En bon proche de François Hollande, il n’aime pas l’ex-patronne du PS et n’a aucune envie de la voir revenir. Certains de ses amis la disent très en colère de la déroute des socialistes aux municipales, mais aussi de la nomination de Manuel Valls. De nombreux socialistes en sont certains : Martine Aubry va prendre la parole dans les prochaines semaines. Et ce sera sévère pour la politique de François Hollande.

En attendant, certains de ses proches ont déjà commencé à agir en signant un « contrat de majorité », visant à peser au Parlement sur la politique gouvernementale. Ils sont en tout 86 députés socialistes, selon la liste des premiers signataires consultée ce samedi, à l'avoir paraphée. Quelques dizaines d’autres signatures sont attendues en début de semaine, a précisé Christian Paul, l’un des parlementaires à l'origine de ce texte.

Intitulé « Les conditions de la confiance, Pour un contrat de majorité », il a été initié dimanche 30 mars, au soir de la débâcle des socialistes aux élections municipales. Parmi les mesures destinées à « recréer la confiance avec les Français », les signataires appellent notamment à une « réorientation européenne mettant fin aux politiques d’austérité qui ont enfoncé l’Europe dans la récession », une mobilisation pour la création d’emplois, ainsi que des mesures en faveur des bas salaires et des retraites les plus modestes.

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