L'appel au « front républicain » du Parti socialiste est globalement respecté, mais pas partout. A Perpignan, comme à Fréjus, les listes socialistes se retirent purement et simplement pour éviter l'élection d'un maire Front national. En revanche, à Béziers, le candidat socialiste refuse les consignes de Paris, il se maintient. Le Front national ne fusionne que dans deux villes avec des listes divers droite. Pas d'alliance UMP-FN donc, le « ni-ni » est respecté.
A gauche, la question essentielle, c'est celle du rassemblement pour tenter de limiter la casse. Mais c'est en ordre très dispersé. Globalement, et logiquement, socialistes et écologistes font listes communes, y compris à Nantes, malgré le cas épineux de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.
A Grenoble, en revanche, le socialiste arrivé derrière l'écologiste refuse de se rallier.
A Toulouse, où le maire socialiste est en difficulté, le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon refuse tout soutien. Fusion en revanche à Rennes, en dépit de l’opposition marquée de Jean-Luc Mélenchon aux socialistes.
Enfin, au chapitre des fusions « surprenantes », signalons Marseille ; dans un secteur la liste UMP de Gaudin fusionne avec celle des radicaux de gauche, soutenue par le président du Conseil général socialiste. Et puis à Paris, dans le Ve arrondissement, contrairement à tout ce qu'elle disait depuis des semaines, Nathalie Kosciusko-Morizet fusionne avec la liste Tibéri.
Le FN fusionne avec deux listes divers droite
Le Front national fusionne avec seulement deux listes conduites par des divers droite, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne et dans la ville de L'Hôpital, en Moselle. Le parti apportera aussi son soutien à une liste divers droite à Sevran, en Seine-Saint-Denis. La présidente du FN, Marine Le Pen, l’a annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi après-midi, au siège du parti à Nanterre.
Le FN est arrivé en tête dans 17 villes de plus de 10 000 habitants dimanche, sans compter Hénin-Beaumont où il l'a emporté dès le premier tour, et il maintient 328 listes autonomes au second tour.
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