Municipales en France: les principales fusions pour le second tour

Désistements ou fusions de listes, consignes de vote ou pas : après une première journée d'intenses discussions hier, les candidats ont dû se mettre en ordre de bataille pour le second tour des municipales. Les listes devaient être déposées au plus tard ce mardi 25 mars à 18H00, et sont désormais closes. L'appel lancé pour empêcher la victoire du Front national en retirant les listes socialistes moins bien placées que celle de la droite et du centre, cet appel qu’on nomme le « front républicain », est globalement respecté.

L'appel au « front républicain » du Parti socialiste est globalement respecté, mais pas partout. A Perpignan, comme à Fréjus, les listes socialistes se retirent purement et simplement pour éviter l'élection d'un maire Front national. En revanche, à Béziers, le candidat socialiste refuse les consignes de Paris, il se maintient. Le Front national ne fusionne que dans deux villes avec des listes divers droite. Pas d'alliance UMP-FN donc, le « ni-ni » est respecté.

A gauche, la question essentielle, c'est celle du rassemblement pour tenter de limiter la casse. Mais c'est en ordre très dispersé. Globalement, et logiquement, socialistes et écologistes font listes communes, y compris à Nantes, malgré le cas épineux de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.

A Grenoble, en revanche, le socialiste arrivé derrière l'écologiste refuse de se rallier.
A Toulouse, où le maire socialiste est en difficulté, le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon refuse tout soutien. Fusion en revanche à Rennes, en dépit de l’opposition marquée de Jean-Luc Mélenchon aux socialistes.

Enfin, au chapitre des fusions « surprenantes », signalons Marseille ; dans un secteur la liste UMP de Gaudin fusionne avec celle des radicaux de gauche, soutenue par le président du Conseil général socialiste. Et puis à Paris, dans le Ve arrondissement, contrairement à tout ce qu'elle disait depuis des semaines, Nathalie Kosciusko-Morizet fusionne avec la liste Tibéri.

Le FN fusionne avec deux listes divers droite

Le Front national fusionne avec seulement deux listes conduites par des divers droite, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne et dans la ville de L'Hôpital, en Moselle. Le parti apportera aussi son soutien à une liste divers droite à Sevran, en Seine-Saint-Denis. La présidente du FN, Marine Le Pen, l’a annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi après-midi, au siège du parti à Nanterre.

Le FN est arrivé en tête dans 17 villes de plus de 10 000 habitants dimanche, sans compter Hénin-Beaumont où il l'a emporté dès le premier tour, et il maintient 328 listes autonomes au second tour.

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