En 2001, alors qu'elle était au gouvernement, la gauche avait perdu 58 villes de plus de 10 000 habitants. En 2008, mouvement inverse, la droite, au pouvoir, concède 90 communes de plus de 10 000 habitants. Les socialistes dirigent ainsi aujourd'hui plus de la moitié des municipalités. Mais dans un contexte a priori difficile. Puisqu'il s'agit des premières élections intermédiaires depuis l'élection de François Hollande.
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Pourtant, la lecture politique et nationale des scrutins municipaux s'avère toujours délicate. En 2001, par exemple, malgré un nombre important de villes perdues, la gauche avait pu éclipser sa défaite en faisant basculer Lyon et Paris, les deux plus grandes villes de France.
Quelle est la part des enjeux locaux et nationaux dans ces élections ? Prime au sortant, ou vote sanction ? Quel peut être l'impact de la succession des affaires ? Du niveau de l'abstention ? Les résultats des municipales sont toujours le fruit d'une alchimie particulière. Il s'agit des élections les plus complexes, les plus imprévisibles. Le suspens reste entier.
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