Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg,
C'est Jean-Pierre Raffarin qui le dit : « Depuis le temps que je fais de la politique, je n’ai jamais vu ça. Une femme qui invite tous ses amoureux à la même réunion »… Et pourtant, aux côtés de l’ancien Premier ministre, les deux autres « amoureux » se sont à peine regardés. Jean-François Copé, François Fillon, les meilleurs ennemis de l’UMP ne s’affichent ensemble que par devoir, à trois semaines des municipales.
Pour François Fillon, « la victoire est ici possible à une condition, c’est que tout le monde s’y mette. Et c’est évidemment la raison pour laquelle nous avons décidé avec Jean-Pierre Raffarin et avec Jean-François Copé d’agir ce soir ensemble, d’agir collectivement ».
Affichage nécessaire
Un affichage d’unité rendu plus nécessaire encore alors qu’après l’affaire Copé, le scandale Buisson a véritablement déstabilisé l’UMP. Mais hors de question de retourner le couteau dans la plaie. Pas question que ces affaires ne viennent détourner l’attention du scrutin municipal, martèle Jean-François Copé : « A Paris, on se mobilise beaucoup sur les sujets subalternes mais dans toute la France, ce sont bien de tous les sujets dont on vous a parlé ce soir que les Français veulent que l’on parle : le chômage, les impôts. Et c’est bien de cela dont que je veux que l’on parle avec les Françaises et les Français et jusqu’au 30 mars ».
Pour l’heure à l’UMP, chacun retient donc ses coups, les comptes ne se règleront qu’après les municipales.